Les essaims d’abeilles

Le printemps arrive, les ruches sont actives, et les reines ont repris leurs pontes depuis quelques semaines. Nous pouvons constater avec le redoux la rentrée de grains de pollen qui va permettre de nourrir les larves. Jusqu’à l’été, la reine va augmenter le nombre d’œufs pondu par jour jusqu’à 2000. Et il peut arriver que la « fièvre » monte dans la ruche, enclenchant un essaimage. Mais c’est quoi des essaims d’abeilles ? Comment devons nous réagir ? Est-ce que c’est dangereux ?

Je me rappellerai toujours du premier essaim que j’ai vu sortir d’une de mes ruches, voici l’histoire :

« Je travaillais sur ma terrasse le 6 mai, et il était 16 h. Quand j’ai entendu un bourdonnement incessant. Je lève la tête surpris et avec la question : Que se passe-t-il ?
En me rapprochant de mon rucher, je me suis aperçu d’une quantité impressionnante d’abeilles volant au-dessus de la ruche, et une sortie impressionnante d’abeille de la ruche. Elles se bousculaient à la sortie, grimpaient le long de la ruche ou restaient en groupe devant, puis prenaient leurs envols.

essaimage : les abeilles volent en nuage pour se poser un peu plus loin

J’avais compris de suite la situation. J’ai pris mes jambes à mon cou, et un moyen de mobilités avec moi pour suivre ce nuage d’abeilles à distances. Ainsi, après quelques centaines de mètres parcourus (parfois, l’essaim peut se poser à 10 mètres devant la ruche.) l’essaim s’était posé sur un poteau électrique creux en béton. Ce n’était même pas un arrêt intermédiaire, car j’ai vu rapidement les abeilles rentraient par les petits trous de ce poteau. C’était un moment magique, mais je me suis senti impuissant. Il était impossible de le récupérer, trop complexe, même en ayant mis une ruche au pied. »

Malheureusement, l’essaim n’a pas survécu à l’hiver, en effet au printemps suivant aucune abeille ne sortait. À l’intérieur, des rayons ont été construits, et ainsi d’autres essaims attirés par l’odeur reviendront coloniser le lieu.

Pourquoi les abeilles essaiment?

L’essaimage est le phénomène le plus impressionnant à voir dans la vie d’une colonie d’abeilles. C’est grâce à ce phénomène naturel qu’elles ont survécu au fil des siècles, et c’est par ce phénomène que les hommes sont devenus apiculteurs.

Mais aujourd’hui, l’apiculteur moderne cherche à limiter, même stopper ce phénomène naturel, car celui-ci souhaite maîtriser la production de ses essaims de façon artificielle.

Souvent, on explique le phénomène l’essaimage par une surpopulation de la ruche ou par des conditions météorologiques et florales particulières. Ce ne sont que des phénomènes accélérateurs ou déclencheurs. La raison profonde est antérieure. Il est important de garder à l’esprit que la ruche est une colonie sociable. Les « abeilles » ne sont pas des êtres vivants autonomes, sans le groupe, elles ne sont rien.

C’est ainsi que l’on comprend l’importance de l’essaimage, à savoir un enfantement : C’est l’ensemble de la colonie qui se divise en deux et crée un nouvel être vivant capable de survivre. L’essaim va avoir sa propre reine et ses milliers d’abeilles de différents âges. Si les abeilles essaiment, c’est donc dans une logique de survie de l’espèce.

L’essaimage, c’est aussi un principe de précaution, car la reproduction et la survie est assurée au sein de la colonie, en effet les abeilles peuvent même changer de reine. Mais en se divisant, elles augmentent fortement la survie de leur espèce. Ainsi une colonie qui se divise, si l’une des deux moitiés rencontre des moments difficiles (maladie, manque de nourriture), l’autre moitié peut avoir plus de chance.

En-tout-cas, c’est grâce à cette méthode que les abeilles ont pu affronter les nombreux changements climatiques ou écologiques (glaciation par exemple), bien avant que l’homme ne vienne encore compliquer la situation.

A-t-on le droit de capturer des essaims d’abeilles que l’on repère dans la nature ?

Historiquement, les essaims d’abeilles représentaient une véritable valeur et pouvaient provoquer des rivalités entre apiculteurs. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Le droit rural traditionnel n’est plus d’actualité. L’essaim qui sort d’une ruche n’a pas gardé forcément son titre de propriété lié à l’origine de la ruche. C’est même l’inverse aujourd’hui, il est parfois difficile de trouver un apiculteur qui souhaite le recueillir. Mais la situation varie en fonction de l’endroit où s’est posé l’essaim (sur une branche d’un arbuste, dans une cheminée) et la date à laquelle il est sorti de la ruche. Plus un essaim se forme tôt au printemps, et plus il aura de chances de passer l’hiver suivant. Le proverbe ancien : « l’essaim de mai vaut une vache à lait, l’essaim de juillet ne vaut pas un coup de fouet » prend sens.

Malgré tout, chez AGF, nous ne nous posons pas de question, peu importe la période, ça vaut le coup d’essayer pour préserver nos abeilles.

Il faut savoir que les abeilles et autres pollinisateurs sont protégés par la loi : l’arrêté du 25 février 1975 et du 5 juillet 1985.

Comment faisons nous pour capturer des essaims ?

Tout dépend de la situation, si l’essaim est sur une branche la manœuvre ne sera pas là même qu’un essaim dans une cheminée par exemple. Mais au final, le résultat sera le même : nous leur offrons une ruche comme nouveau lieu de vie

essaims sur un barbecue en attente de trouver le futur lieu

Il faut agir rapidement, car un essaim qui est posé ne restera pas indéfiniment à cet endroit. Car en effet des abeilles, « éclaireuses » sont parties chercher le futur endroit pour une installation (Arbres creux, poteaux creux, murs, cheminée, etc. …). Une fois qu’elles auront trouvé, un ou plusieurs endroits, d’autres abeilles vont visiter les lieux, et la majorité l’emportera. L’essaim prendra vol jusqu’au lieu définitivement choisi.

Le temps de collecte varie de 30 min à plusieurs heures pour une cheminée. En effet, quand l’essaim a eu la malencontreuse idée de s’installer dans l’anfractuosité d’un vieux mur, dans une charpente ou dans une cheminée, la récupération est très aléatoire. Même en plaçant une ruchette à la sortie et en enfumant, il peut être très difficile à récupérer. Ce n’est envisageable que si l’essaim vient de s’installer et n’a pas encore commencer à fabriquer des rayons de cires, et donc que la reine n’a pas encore pondu. Sinon, dès lors que la colonie est en place depuis plusieurs jours, on ne peut la transférer que si on accède à des bâtisses. Il s’agit alors de prendre les jeunes rayons, et de les transférer dans une ruche tout en accompagnant les abeilles. Ici, on est déjà dans une opération plus périlleuse que la capture classique.

Les essaims d’abeilles sont-ils dangereux ?

Un essaim est constitué d’abeilles qui naturellement peuvent piquer l’homme pour se défendre. En temps normal, une abeille va défendre la colonie (la ruche) et les réserves de nourritures. Mais une abeille dans un essaim à l’extérieur n’a plus de lieu à défendre. L’objectif pour l’essaim, c’est de trouver un lieu et de rester collé serré avec la reine. Les abeilles se sont gorgées de miel avant de partir (une des raisons que les apiculteurs veulent limiter l’essaimage, pour la perte de production). On est dans une période, le printemps, où la durée des jours augmente jusqu’au 21 juin, où les fleurs sont abondantes, ce qui rend les abeilles douces et optimistes. Elles ne sont donc pas agressives, l’essaim ne viendra pas vous piquer même en vous approchant. 

essaim sur une branche

Laissez le, et appelez nous rapidement, nous sommes apiculteurs, et nous développons une apiculture douce avec nos abeilles, de part nos méthodes et nos ruches.

essaim dans une cheminée
essaim dans une cheminée


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