Hier nous avons récupéré un essaim dans une cheminée. Nous sommes équipés pour ce type d’intervention, mais contrairement aux essaims sur une branche, celle-ci peut durer entre 1 à 2h.
Récemment nous avons eu le droit à un essaim d’abeilles bien caché. Ce dernier était sous le plancher. Il était passé par un trou du mur d’une ancienne maison, et il est venu sous le plancher pour s’installer.
Comme on peut le voir sur la photo (y en a d’autres ici), elles étaient juste en dessous. Nous avons pu les récupérer en les faisant remontées dans une ruche. La solution a été d’utiliser notre enfumoir, pour les repousser. Ces dernières n’aiment la fumée, elles préfèrent fuir le lieu. Cette méthode fonctionne bien pour un essaim qui vient d’arriver. A l’inverse, un essaim d’abeilles qui est là depuis longtemps aura déjà construit des rayons de cires. Il y aura probablement mêmes des larves, et de la ponte, Les abeilles qui s’occupent du couvain, ne voudront pas abandonner les lieux.
Peu importe la situation, nous pouvons vous aidez, n’hésitez pas.
Le printemps arrive, les ruches sont actives, et les reines ont repris leurs pontes depuis quelques semaines. Nous pouvons constater avec le redoux la rentrée de grains de pollen qui va permettre de nourrir les larves. Jusqu’à l’été, la reine va augmenter le nombre d’œufs pondu par jour jusqu’à 2000. Et il peut arriver que la « fièvre » monte dans la ruche, enclenchant un essaimage. Mais c’est quoi des essaims d’abeilles ? Comment devons nous réagir ? Est-ce que c’est dangereux ?
Je me rappellerai toujours du premier essaim que j’ai vu sortir d’une de mes ruches, voici l’histoire :
« Je travaillais sur ma terrasse le 6 mai, et il était 16 h. Quand j’ai entendu un bourdonnement incessant. Je lève la tête surpris et avec la question : Que se passe-t-il ? En me rapprochant de mon rucher, je me suis aperçu d’une quantité impressionnante d’abeilles volant au-dessus de la ruche, et une sortie impressionnante d’abeille de la ruche. Elles se bousculaient à la sortie, grimpaient le long de la ruche ou restaient en groupe devant, puis prenaient leurs envols.
essaimage : les abeilles volent en nuage pour se poser un peu plus loin
J’avais compris de suite la situation. J’ai pris mes jambes à mon cou, et un moyen de mobilités avec moi pour suivre ce nuage d’abeilles à distances. Ainsi, après quelques centaines de mètres parcourus (parfois, l’essaim peut se poser à 10 mètres devant la ruche.) l’essaim s’était posé sur un poteau électrique creux en béton. Ce n’était même pas un arrêt intermédiaire, car j’ai vu rapidement les abeilles rentraient par les petits trous de ce poteau. C’était un moment magique, mais je me suis senti impuissant. Il était impossible de le récupérer, trop complexe, même en ayant mis une ruche au pied. »
Malheureusement, l’essaim n’a pas survécu à l’hiver, en effet au printemps suivant aucune abeille ne sortait. À l’intérieur, des rayons ont été construits, et ainsi d’autres essaims attirés par l’odeur reviendront coloniser le lieu.
Pourquoi les abeilles essaiment?
L’essaimage est le phénomène le plus impressionnant à voir dans la vie d’une colonie d’abeilles. C’est grâce à ce phénomène naturel qu’elles ont survécu au fil des siècles, et c’est par ce phénomène que les hommes sont devenus apiculteurs.
Mais aujourd’hui, l’apiculteur moderne cherche à limiter, même stopper ce phénomène naturel, car celui-ci souhaite maîtriser la production de ses essaims de façon artificielle.
Souvent, on explique le phénomène l’essaimage par une surpopulation de la ruche ou par des conditions météorologiques et florales particulières. Ce ne sont que des phénomènes accélérateurs ou déclencheurs. La raison profonde est antérieure. Il est important de garder à l’esprit que la ruche est une colonie sociable. Les « abeilles » ne sont pas des êtres vivants autonomes, sans le groupe, elles ne sont rien.
C’est ainsi que l’on comprend l’importance de l’essaimage, à savoir un enfantement : C’est l’ensemble de la colonie qui se divise en deux et crée un nouvel être vivant capable de survivre. L’essaim va avoir sa propre reine et ses milliers d’abeilles de différents âges. Si les abeilles essaiment, c’est donc dans une logique de survie de l’espèce.
L’essaimage, c’est aussi un principe de précaution, car la reproduction et la survie est assurée au sein de la colonie, en effet les abeilles peuvent même changer de reine. Mais en se divisant, elles augmentent fortement la survie de leur espèce. Ainsi une colonie qui se divise, si l’une des deux moitiés rencontre des moments difficiles (maladie, manque de nourriture), l’autre moitié peut avoir plus de chance.
En-tout-cas, c’est grâce à cette méthode que les abeilles ont pu affronter les nombreux changements climatiques ou écologiques (glaciation par exemple), bien avant que l’homme ne vienne encore compliquer la situation.
A-t-on le droit de capturer des essaims d’abeilles que l’on repère dans la nature ?
Historiquement, les essaims d’abeilles représentaient une véritable valeur et pouvaient provoquer des rivalités entre apiculteurs. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Le droit rural traditionnel n’est plus d’actualité. L’essaim qui sort d’une ruche n’a pas gardé forcément son titre de propriété lié à l’origine de la ruche. C’est même l’inverse aujourd’hui, il est parfois difficile de trouver un apiculteur qui souhaite le recueillir. Mais la situation varie en fonction de l’endroit où s’est posé l’essaim (sur une branche d’un arbuste, dans une cheminée) et la date à laquelle il est sorti de la ruche. Plus un essaim se forme tôt au printemps, et plus il aura de chances de passer l’hiver suivant. Le proverbe ancien : « l’essaim de mai vaut une vache à lait, l’essaim de juillet ne vaut pas un coup de fouet » prend sens.
Malgré tout, chez AGF, nous ne nous posons pas de question, peu importe la période, ça vaut le coup d’essayer pour préserver nos abeilles.
Il faut savoir que les abeilles et autres pollinisateurs sont protégés par la loi : l’arrêté du 25 février 1975 et du 5 juillet 1985.
Comment faisons nous pour capturer des essaims ?
Tout dépend de la situation, si l’essaim est sur une branche la manœuvre ne sera pas là même qu’un essaim dans une cheminée par exemple. Mais au final, le résultat sera le même : nous leur offrons une ruche comme nouveau lieu de vie.
essaims sur un barbecue en attente de trouver le futur lieu
Il faut agir rapidement, car un essaim qui est posé ne restera pas indéfiniment à cet endroit. Car en effet des abeilles, « éclaireuses » sont parties chercher le futur endroit pour une installation (Arbres creux, poteaux creux, murs, cheminée, etc. …). Une fois qu’elles auront trouvé, un ou plusieurs endroits, d’autres abeilles vont visiter les lieux, et la majorité l’emportera. L’essaim prendra vol jusqu’au lieu définitivement choisi.
Le temps de collecte varie de 30 min à plusieurs heures pour une cheminée. En effet, quand l’essaim a eu la malencontreuse idée de s’installer dans l’anfractuosité d’un vieux mur, dans une charpente ou dans une cheminée, la récupération est très aléatoire. Même en plaçant une ruchette à la sortie et en enfumant, il peut être très difficile à récupérer. Ce n’est envisageable que si l’essaim vient de s’installer et n’a pas encore commencer à fabriquer des rayons de cires, et donc que la reine n’a pas encore pondu. Sinon, dès lors que la colonie est en place depuis plusieurs jours, on ne peut la transférer que si on accède à des bâtisses. Il s’agit alors de prendre les jeunes rayons, et de les transférer dans une ruche tout en accompagnant les abeilles. Ici, on est déjà dans une opération plus périlleuse que la capture classique.
Les essaims d’abeilles sont-ils dangereux ?
Un essaim est constitué d’abeilles qui naturellement peuvent piquer l’homme pour se défendre. En temps normal, une abeille va défendre la colonie (la ruche) et les réserves de nourritures. Mais une abeille dans un essaim à l’extérieur n’a plus de lieu à défendre. L’objectif pour l’essaim, c’est de trouver un lieu et de rester collé serré avec la reine. Les abeilles se sont gorgées de miel avant de partir (une des raisons que les apiculteurs veulent limiter l’essaimage, pour la perte de production). On est dans une période, le printemps, où la durée des jours augmente jusqu’au 21 juin, où les fleurs sont abondantes, ce qui rend les abeilles douces et optimistes. Elles ne sont donc pas agressives, l’essaim ne viendra pas vous piquer même en vous approchant.
essaim sur une branche
Laissez le, et appelez nous rapidement, nous sommes apiculteurs, et nous développons une apiculture douce avec nos abeilles, de part nos méthodes et nos ruches.
Le printemps arrive et déjà les premiers frelons asiatiques sont sorties de leurs sommeils hivernaux. C’est donc le moment de réaliser un piège pour frelons asiatiques.
Piège dans un arbre
Ce sont les fondatrices sorties du nid à l’automne précédent, qui aujourd’hui se réveillent et souhaitent fonder un nid. Mais cela demande beaucoup d’énergie de sortir de cette diapause hivernal, et de fonder une colonie. C’est pour cela qu’elles sont fortement attirées par le sucre.
Sans dépenser d’argent, il est possible de construire un piège à frelons asiatiques sélectif. Ce dernier ne doit pas capturer d’autres insectes, mais seulement les frelons asiatiques. Il n’est pas 100% efficace, mais il fait le job. Avec des fondatrices capturées, ça sera un risque plus faible de nids de frelons asiatiques dans la zone. D’autant plus que traiter un nid de frelons asiatiques n’est pas gratuit.
Piège pour frelons asiatiques
La réalisation du piège est inspirée de la vidéo d’Olivier Duprez au rucher école villa le bosquet.
Voici la méthode de construction du piège ci-dessous.
Le matériel
Pour le matériel il vous faudra :
-3 forêts de diamètre 4 mm, 6 mm, et 8 mm.
-un chalumeau type cuisine
-du scotch résistant à la pluie
-deux bouteilles d’eau
-des ciseaux, ou couteau (attention à vos doigts)
-une bonne longueur de ficelle
L’appât
Pour l’appât :
-du sirop de cassis (le frelon adore)
-du vin blanc sec de cuisine
-de la bière brune
-un doseur
Réalisation du piège
L’entonnoir
Coupez le haut de la bouteille comme pour les pièges classiques que l’on connaît. Cela va permettre d’obtenir un entonnoir.
retrait du haut de la bouteille
Une fois l’entonnoir découpé, il faut garder le bouchon, mais par contre le percer avec une mèche de 8 mm. Pour cela, faites chauffer au chalumeau la mèche (attention aux brulures), puis percer le bouchon. Le trou de 8 mm est adapté à la taille du frelon asiatique, ainsi des insectes plus volumineux ne passeront pas.
on chauffe le forêtbouchon percé
Vous pouvez déjà disposer l’entonnoir sur la bouteille déjà coupée.
bouchon percé en 8 mm
Le réservoir
Ensuite, vous découpez le fond de la deuxième bouteille pour obtenir le futur réservoir de l’appât sucré.
retrait du bas
Les issues de secours pour les abeilles
Prenez la mèche de 6mm que vous allez faire chauffer. Les trous de 6 mm que l’on va faire le long de la bouteille, vont laisser la possibilité aux abeilles éventuellement piégées de sortir. Pour cela faite pleins de trous le long de la bouteille, entre le positionnement du réservoir et celui de l’entonnoir. Attention pas de trous trop bas, ni trop haut.
forêt de 6 mmtrous le long de la bouteille
Fond de la bouteille
Il reste à percer le fond de la bouteille avec la mèche de 4 mm. Ainsi aucun insecte va se noyer. Le frelon asiatique qui sera piégé, doit rester vivant assez longtemps pour libérer des hormones et attirer d’autres frelons. Les trous de 4 mm permettent également de laisser remonter l’odeur sucrés dans la bouteille.
on chauffe le forêt de 4 mmfond percé en 4 mm
Fixation
Pour fixer définitivement l’entonnoir et le fond, découper une bonne longueur d’adhésif.
on scotch
Pour finir, réaliser deux trous avec la mèche de 6 mm sur le haut de la bouteille. les trous vont permettre de faire passer la ficelle au travers de la bouteille et l’entonnoir.
forêt 6 mmon percetrou à travers l’entonnoir et la bouteille
Puis avec le reste de la seconde bouteille, découper le haut, puis faites au ciseau une découpe ovale dans la bouteille. Cet élément va permettre de protéger le piège de la pluie, mais surtout d’éviter de diluer l’appât sucré.
zone de découpageretrait du hauttrou ovaleprotection de la pluiele piège terminé
Réalisation de l’appât
Notre piège est enfin prêt, mais il manque l’appât. Vous trouverez sur le internet différentes recettes, notamment celle avec 1/3 de Grenadine, 1/3 de bière, 1/3 de vin blanc. Mais nous allons augmenter la concentration en sucre pour ce début de saison en mettant 80% de cassis, 10% de bière brune et 10% de vin blanc sec. La bière brune de par la fermentation attire bien les insectes, et à l’inverse le vin blanc éloigne les abeilles, et c’est important.
les ingrédientsdoseurcassis, vin, bièreon verse l’appâtréserviurfond
Prenez donc un doseur, puis faire le dosage en respectant le dosage. Mais attention à la quantité, pour ce piège 10 cl c’est le max. Il faut faire attention que le liquide ne remonte pas par les petits trous du fond de la bouteille.
Le piège dans un arbre
Vous n’avez pas plus qu’à le placer dans une zone où par exemple vous avez observé des frelons asiatiques l’année dernière.
Nous avons réalisé une publication qui résume la création du piège. C’est en pdf, vous n’avez plus qu’à imprimer le document et à le plier en deux. Le lien de téléchargement est ci-dessous :
Le frelon asiatique fait partie de la famille des hyménoptères comme les guêpes, les abeilles. Arrivé probablement en 2004 en France, on le retrouve aujourd’hui dans les hauts de France. Impressionnant de par sa taille, le nid de frelons asiatiques l’est tout aussi. On le verra un peu plus bas.
Frelon asiatique sur les fleurs d’une haie
Cet insecte est diurne, c’est-à-dire qu’il est actif la journée, et arrête toutes activités la nuit, à l’inverse des frelons européens qui continuent leurs activités la nuit. D’ailleurs c’est pour cette raison, que les frelons européens les nuits d’été peuvent rentrer dans votre maison car ils sont attirés par la lumière.
Il est légèrement plus petit que le frelon européen de 3 à 3.5 cm pour la reine. Son nid est souvent en hauteur. Alors que le nid du frelon européen sera toujours dans un abri comme un arbre ceux, parfois dans le sol mais jamais en haut d’un arbre à l’extérieur. La raison est simple, c’est que son nid est complètement ouvert en bas, et donc plus sensible aux aléas de la météo.
Le frelon asiatique est considéré comme plus agressif que le frelon européen. Seule les femelles possèdent un dard, et celui-ci fait 6 millimètres. Il est capable de transpercer vos gants en cuir de jardin. De plus la dose de venin injecté, est 10 fois moins importante que chez les abeilles, mais le frelon peut piquer plusieurs fois. Et étant donné qu’il pique en profondeur, la douleur est plus intense qu’une piqure de guêpes. D’ailleurs le venin est neurotoxique, et cardiotoxique. Il faut donc faire très attention pour les personnes allergiques aux piqures des hyménoptères.
L’alimentation
L’adulte se nourrit de nectar, de miellat, et voir de miels. Par contre les larves au nid, ont besoin de protéines (en Asie, ils mangent les larves car elles sont très riches de par leur nourriture). C’est pour cette raison que les frelons asiatiques viennent chasser des abeilles.
En effet la ressource en nourriture est importante et facile à obtenir de par l’activité apicole en France. Pour cela, il attrape l’abeille, sectionne la tête, décroche les ailes, et l’abdomen. Il mastique le thorax de l’abeille pour en faire une petite boule, et va au nid pour nourrir les larves. Il faut savoir que le thorax de l’abeille est très riche en protéines, de par les muscles des ailes.
En Asie, le frelon peut provoquer une destruction de l’ordre de 30% d’une colonie d’abeilles. En France dans les régions les plus occupées par celui-ci, des apiculteurs peuvent voir 15 à 20 individus en même temps devant une seule ruche.
Le frelon asiatique chasse également d’autres insectes comme les guêpes, des mouches, mais également des araignées. On peut le voir se nourrir de la pulpe de fruits en été.
Son comportement
Son vol est discret et arrive à faire un vol stationnaire. De par sa discrétion il devient dangereux quand le nid est proche d’une habitation. On peut détecter sa présence à défaut du nid, en voyant des allés et venus d’individu d’un point fixe. Avant toute taille de haies, si vous avez un doute, prenez le temps d’observer.
Nid primaire dans une haie
Il peut être très agressif, si on s’approche volontairement du nid à moins de 5 mètres et surtout si celui-ci est très gros avec une forte population.
Le signal d’une attaque, c’est le va et vient de nombreux individus sur le nid, avant le départ d’un coup de l’ensemble des individus.
Un nid dans le haut d’un arbre à plus de 10 mètres n’est pas dangereux (sauf s’il tombe) à l’inverse d’un nid à hauteur d’hommes.
Vu que se sont de formidable bâtisseur, le nid ne devrait pas tomber facilement. Il faudra évidemment le traiter pour lutter contre l’invasion, mais vous ne subirez pas d’attaque en étant en bas de l’arbre.
nid en haut d’un résineux
Le nid
Le nid de frelons asiatiques est constitué de fibres de bois qui ont été mâchouillé par les frelons pour en faire une pâte à papier. Il est donc en cellulose et se perce facilement.
Le nid de fondations (le premier nid) sera souvent fait par la reine sous un abri, dans une haie, et à hauteur d’hommes. Au départ il fera la taille d’une orange puis peut avoir la taille d’un ballon de football. La reine au départ est seule et s’occupera de sa construction, et de la ponte des premiers œufs. Une fois les larves devenues des frelon ouvrières/ouvrières, elle ne se consacreront qu’à la ponte. Le nid deviendra primaire en grossissent.
nid de fondation avorté. La reine est morte à l’intérieur.
A partir de mai
Si l’endroit ne convient pas pour son agrandissement, un second nid (nid secondaire) sera construit, le plus souvent à plus de 10 mètres de haut. Toute la colonie déménagera dans ce second nid. Il faut savoir que 70% des colonies de frelons asiatiques déménagent, et donc seulement 30% des colonies se contentent du nid primaire.
Comme dit précédemment le nid du frelon européen est toujours ouvert par le bas, et on peut en dessous voir les galettes. A l’inverse celui du frelon asiatique est complètement fermé, avec une entrée sur le côté. C’est seulement au stade du nid de fondation que celui-ci est ouvert par le dessous, puis ensuite les ouvrières le fermeront complètement. Le nid va s’agrandir en diamètre au cours du temps. Il restera une sphère parfaite si c’est sous un abri, mais par contre accroché dans un arbre il deviendra ovalaire, avec une largeur de 80 cm de côté, et voir 1m de hauteur pour les plus gros nids.
Dans le bas du nid, il y a toujours une zone vide, qui sert de vide sanitaire, mais qui permet également de construire une nouvelle galette d’alvéoles.
Le développement
Le nid de frelons asiatiques peut contenir plus de 500 reines à l’automne. Celles-ci avant les premiers froid de décembre vont quitter le nid pour avec des males pour s’accoupler à l’extérieur. Puis celles-ci iront trouver une cachette (litière du sol, écorce d’arbre…) pour se protéger du froid.
C’est seulement en février avec les premiers retours de douceurs, que les reines iront trouver un lieu pour une nouvelle colonie. C’est à ce moment-là que la prédation, et la pression sur l’insecte sont importantes. Des reines peuvent commencer à construire un nid au mauvais endroit par exemple (non abrité de la météo etc.), ou bien se faire manger par un oiseau, ou autres.
nid dans un véhicule
La reine doit construire les premières alvéoles, puis pondre, et continuer à développer le nid. Quand les larves naissent, celles-ci demandent d’être nourries plusieurs fois par jour. La reine doit donc chasser également, et donc le risque qu’elles meurent est important.
Une fois que les premières larves sont devenues ouvrières, la vie dans le nid s’accélère. Celui-ci va grossir rapidement entre avril et mai. C’est au début de l’été, que le déménagement de la colonie peut s’imposer. Soit le nid primaire restera le lieu de vie pour le restant de l’année, soit un nid secondaire sera construit en hauteur dans un arbre le plus souvent. En hivers le nid de frelons asiatiques se vide, et se dégradera (pour plus d’info ici).
Le nid primaire
La reproduction
A la fin de l’été les frelons doivent assurer la descendance. Les futures larves seront des reines, et demandent beaucoup d’énergie. C’est une période où la ressource en insecte est moins importante, et c’est donc une forte période de prédation pour les ruches.
Pour les plus gros nids, plus de 500 reines vont partir se reproduire. Le reste du nid va mourir de froid durant le mois de décembre et janvier. Le nid ne sera plus jamais habité, et se détruira avec la météo, et certains oiseaux qui vont venir chercher le restant de larves.
Au final une reine permettra la naissance de 2000 à 3000 individus, et plus de 500 futures reines.
Une ouvrière vivra 30 jours, alors que la reine pourra vivre une année environ (un cycle complet de l’automne à l’automne suivant).
Les prédateurs
Les frelons asiatiques ont bien des prédateurs mais cela reste insuffisant pour limiter son expansion (+ de 60 km chaque année). On peut citer le guêpier, la pie grièche écorcheur.
Le frelons ont également quelques parasites comme des nématodes qui se servent de son hôte pour se développer, et finissent par le tuer.
La lutte
D’après des études, le piégeage au début du printemps pour les reines est inefficace. Car une reine qui meurt sur un territoire, c’est une autre qui prendra sa place. Elles se font concurrence entre elles, il y a une pression inter espèces. D’autant plus que les pièges attirent d’autres insectes qui cherchent également à se développer. Le meilleur moyen d’agir contre le frelon reste la destruction des nids.
Cette destruction se fera du printemps à l’automne compris afin de détruire les futures reines.
Des apiculteurs pour limiter la casse au niveau des ruches, utilise un piège ayant pour base 1/3 de bière bonde à 4 % d’alcool, 1/3 de cassis, 1/3 de vin blanc (pour faire fuir les abeilles). Le frelon attiré par le sucre de la bière et du cassis, va se retrouver piéger dans une bouteille. Sur cette bouteille en plastique 3 trous de 1 cm de diamètre seront fait pour permettre l’entrée du frelon, et celle-ci sera accrochée dans la zone de chasse.
Les abeilles ont trouvé une solution naturelle pour les plus défensives : elles se rassemblent en boule autour du frelon et elles font grimper la température à 45 degrés autour du frelon grâce aux muscles de leurs ailes. Le frelon meurt à cette température tandis qu’elles supportent la limite de 50 degrés.
Quand le nid est bien haut, nous avons la possibilité depuis le sol, de faire une destruction de nid de frelons asiatiques au paintball. Y a la solution avec une perche quand le nid n’est pas trop haut, un autre article en parle ici.
Nid en haut d’un marronnier à Liencourt
Le paintball permet d’envoyer des billes d’insecticides directement dans le nid, et à distance. Il faut donc être précis, afin d’éviter la perte, et la pollution de l’environnement.
Il faut également faire attention à l’environnement du nid. Par exemple ne pas faire de tire en direction d’une route ou d’une autre maison qui serait à 50 m. L’utilisation et l’achat de ces billes brevetées, nécessite d’avoir le certibiocide. C’est une certification qui permet d’indiquer que l’agent connaît les règles d’utilisation.
Pour notre cas, nous utilisons un trépied avec le paintball dessus. Puis un second trépied avec une longue vue. Pour quelle raison ?
Installation du paintball
Et bien la première raison, pour une meilleur stabilité, et une meilleure précisions.
Les deux trépieds
Et la seconde, le deuxième trépied permet d’observer les impactes à distance. Car à 30 mètres, il n’y a aucune incertitude que nous touchons le nid, sauf avec une longue vue, ou une paire de jumelles. Le téléphone dessus, permet de transmettre l’image en direct, et éventuellement de filmer les impacts pour un retour vidéo au client.
Attention lors de l’intervention, il faut être prudent. Ça reste une destruction de nid de frelons asiatiques, et même avec un paintball à distance les frelons s’énervent. Il faut donc se protéger et rester à distance. D’autant plus, il y a toujours un risque que le nid tombe ou part en morceaux. Dans ce cas-là, un traitement en poudre se fera sur les éléments au sol.
Il est conseillé de faire un traitement par paintball en fin de journée, et sous le vent. C’est de cette façon un grand nombre de frelons sont revenus au nid. De plus en fonction des billes, il est conseillé d’envoyer de 10 à 50 billes dans le nid.
Nous avons fait le choix d’en envoyer moins comme par exemple une vingtaine, puis de revenir une seconde fois (gratuitement) si besoin pour refaire un second traitement. C’est un avis personnel, mais il n’est pas judicieux de faire un surdosage.
Le coût de cette intervention est assez élevé, 150€ car du matériel spécifique est utilisé. Vous pouvez demandé à votre assurance ou mairie si elle prend une partie en charge de la facture.
Beaucoup de personnes se demandent ce que devient un nid de frelons asiatiques en hiver. Surtout que ceux dans les arbres, ont grossi rapidement durant l’été, ils peuvent être énorme à l’automne. Je vais essayer de répondre à cette question.
Le frelon asiatique est une espèce introduite, et c’est une chance pour nous, car elle ne supporte pas nos hivers. A l’arrivée des premières gelées, les insectes se retrouve frigorifiés, et c’est tout le nid qui est en danger. Afin d’assurer la survie de son espèce, les reines doivent se protéger, après un automne sous le signe de la reproduction.
C’est pourquoi l’espèce produit énormément de reines (future fondatrice de nid au printemps suivant). Un gros nid peut contenir plus de 500 reines. Celles-ci, une fois le froid de l’hiver présent, décident d’aller se camoufler quelque part (dans une souche, dans le sol etc…).
Frelon asiatique prospectant dans une haie.
Ainsi le reste de la colonie, se retrouve confronté au froid, et au manque de nourriture. Les reines qui ont décidé de rester vont périr avec les autres. Le nid va se vider, et devenir froid.
Les oiseaux et autres animaux vont se charger de manger les larves, riches en protéines, et la météo va s’occuper de la structure du nid.
Ainsi, au cœur de l’hiver, une fois le nid vide ça ne sert à rien de faire un traitement.
De plus, s’il est en hauteur, le retirer a un coût. De toute façon il ne sera jamais habité de nouveau.
Evidemment, nous pouvons vous rassurer en venant vérifier que celui-ci est bien inhabité, et vous le retirez éventuellement. Mais en étant patient, la nature fera le reste !
Par ailleurs le plus important, c’est de traiter le nid avant l’arrivée du froid. Un nid peut rester actif en décembre, même un peu plus longtemps si les gelées quotidiennes tardent à venir. Il faut donc détruire le nid au moment où les futures fondatrices sont encore dans le nid.
Heureusement sur les 500 reines, toutes ne vont pas survivre à l’hiver, mais on comprend bien pourquoi dont se retrouve avec de plus en plus de frelons asiatiques. Le frelon européen peut nous grandement aider, il fait concurrence dans la zone de chasse, et la repousse. Mais c’est surtout notre vigilance qui peut permettre de lutter contre celui-ci et de limiter son développement. Nous rentrons dans une période clés avec la chute des feuilles.
Pour conclure : un nid de frelons asiatiques en hiver devient vide, et ne sera jamais habité de nouveau.
L’automne est arrivé (encore qu’en ce moment c’est plus l’été), accompagné par la chute des feuilles et la découverte des nids du frelon asiatique. Ce derniers continu de vivre.
Les arbres se déshabillant, nous découvrons les nids, qu’ils ont caché durant les mois derniers. Une énorme boule à plus de 30 mètres de haut peut apparaitre.
C’est pourquoi en ce moment, nous avons pas mal d’alertes. L’automne est une période charnière dans la lutte du frelon asiatique. C’est aussi la période des nids les plus durs à traiter. Si la visibilité sur le nid est bonne, l’utilisation du paintball est facile et primordiale, l’intervention sera rapide. Des billes d’insecticides viendront exploser dans le cœur du nid.
Parfois le nid est bien protégé par des branches, et la visibilité est moins bonne. Si c’est le cas, le paintball sera difficile en utilisation. Il reste la solution de la perche qui permet par l’intermédiaire d’un long tuyau, de pulvériser du produit depuis le sol. Elle est plus difficile à manœuvrer surtout si celle-ci fait plus de 15 mètre de longs.
Autrement c’est déjà arrivé de devoir utiliser une nacelle car aucunes autres solutions n’étaient envisageables. Mais cela reste anecdotique, surtout que la gestion et le coût de l’opération est très lourd.
Malgré tout, il est important d’agri en automne, il ne faut pas attendre l’année prochaine, il sera trop tard.
Frelon asiatique sur une grappe de raisins
En effet, c’est la période de la reproduction chez les frelons. Dans chaque nids de nombreuses reines (des centaines) sont prêtes à quitter le nid avant les premiers froids pour aller ce protéger de celui-ci.
Avec les hivers de plus en plus doux, c’est d’autant plus de reines qui survivent et qui l’année prochaine fonderont de nouveaux nids….
En automne restons vigilant face au frelon asiatique.
Nous avons été appelé pour un nid de frelons asiatiques en haut d’un arbre non loin d’Arras. Celui-ci se trouvait proche d’un chemin qui donne accès au cimetière. A une hauteur de plus de 30 mètres, comment tuer ce nid de frelons asiatiques ?
Avec la fête de la Toussaint, le propriétaire avait une crainte pour la sécurité des gens, surtout si le nid venait à chuter. D’autant plus que dans les actualités nous entendons souvent ce genre d’incident avec un insecte potentiellement dangereux pour les personnes en cas de dérangement.
Nid de frelons asiatique en haut d’un arbre
Les gros moyens
Le propriétaire nous a mis à disposition une nacelle, afin d’agir directement dans le cœur du nid via un traitement par poudre.
traitement depuis une nacelle
Nous avons utilisé notre canne de 8 m pour atteindre le nid depuis la nacelle. Nous aurions pu utiliser un paintball également, mais les branches autour du nid étaient assez gênantes pour atteindre la cible.
Prendre de la hauteur.
Le traitement n’a pas été des plus simples malgré tout avec une belle attaque des frelons. Plus d’une cinquantaine de frelons volaient devant la visière en envoyant du venin à travers celle-ci. À cela s’est ajouté le vent qui faisait bouger pas mal le nid.
Le nid a été traité avec succès, le temps de ranger le matériel, on pouvait déjà constater l’effet du traitement. Le nid est resté sur place, afin d’assurer le traitement des frelons revenant de leurs chasses, mais également la contamination au cœur de cette immense boule de celluloses.
Vous savez maintenant comment nous faisons pour tuer un nid de frelons asiatiques en hauteur. Il y a deux possibilités :
_la perche si le nid n’est pas trop haut.
_Le paintball avec l’utilisation de bille d’insecticides/
nid de frelons asiatiques dans un toit, on voit bien les allées et venues des frelons.
Nous avons été appelé pour un nid sous un toit. Comment se débarrasser d’un nid de frelons sous un toit, ou dans les combles ?
Il faut déjà repérer la zone de présence du nid. Soi vous souhaitez en savoir plus sur la méthode de repérage, c’est ici. Un allée retour d’une zone, de part les frelons est un indicateur. Comme on peut le voir sur la vidéo, la présence de cellulose sur les tuiles est un bon indicateur aussi. Une fois la zone repérée, faut-il encore pouvoir y accéder.
Quand il est impossible d’accéder dans les combles d’une maison pour traiter le nid, nous traitons via la toiture. Ce qui signifie qu’il faut potentiellement une échelle de toit en fonction de la pente de la toiture, mais également une météo adéquate à cette situation.
En faite, nous devons retirer quelques tuiles pour accéder au cœur du nid. Ainsi nous agissons directement dans le cœur du nid. Nous retirons juste une petite quantité de tuiles pour ainsi dévoiler le nid. Ensuite avec notre poudreuse, nous injectons le produit pressuriser.
Cette situation peut être délicate, nous portons un équipement pour faire face à une potentielle attaque des frelons. La visière prévu dans la tenu, permet de nous protéger des jets de venins dans les yeux, ou sur le visage. Et la tenu bien épaisse, nous protège du dard d’un peu plus de six millimètres.
Après quelques minutes, le nid est traité, mais des frelons volent encore, avant une rentrée progressive au nid.
Nid de frelons asiatiques sous une toiturenid de frelons asiatiquesnids de frelons asiatiques sous une toiture
Une fois le nid traité, on referme la toiture, et il faudra quelques heures pour que le nid devient totalement inactif. Voilà comment on peut se débarrasser un nid de frelons sous un toit. Pour un nid dans un arbre c’est autre chose.
Nous avons réalisé dernièrement une destruction d’un nid de frelon européen dans un arbre creux. Cet arbre devait être coupé. Les bucherons en commençant à le couper, se sont rendu compte assez vite de la présence des frelons. Le nid de frelons était assez haut, nous avons traité celui-ci grâce à la perche. Les frelons sortaient tout blanc signe que le traitement a bien touché le cœur du nid.
Il y avait un second nid de frelons européens, mais on a décidé de le préserver en accord avec le client. En effet le frelon européen est une espèce essentielle. Elle joue un rôle de charognards dans la nature. Le nid ne dérangeait pas, et aucun danger immédiat.
Un nid de frelons asiatique a été découvert. Il était écrasé au sol par les engins forestiers, suite à sa chute d’un arbre. Heureusement pour eux, les agents nous ont indiqué à avoir fui rapidement les lieux après la chute. Nous aurions surement dût utiliser le paintball s’il était resté accrocher dans l’arbre.
Les deux nids d’abeilles.
Les bucherons ont découvert lors des coupes, deux nids d’abeilles dans des arbres creux également. Cela confirme l’intérêt de laisser des arbres morts sur pied, quand cela est possible. Notre abeille, vivante à l’état sauvage, est de plus en plus rare.
Nid d’abeilles dans tronc
Malheureusement, les arbres abattus et éventrés, les nids étaient voués à mourir.
Nid d’abeilles dans arbres creux
Nous avons réussi délicatement, à transférer une des deux colonies d’abeilles dans une ruche. Loïc a eu le coup d’œil, il commençait à faire nuit, et avec une lampe torche, il a réussi à trouver la reine dans un amas d’abeilles. Une fois la reine en ruche, les abeilles ont suivi le mouvement.
Nous avons également récupéré quelques rayons de miels pour les insérer dans des cadres tout en les taillants un peu, et en les maintenant avec des faciles. Ce n’était pas simple car les abeilles ont construit leurs rayons en s’adaptant au diamètre de du tronc.
Rayons de cire dans arbre creux
Même en étant optimiste, il faut avouer que le pourcentage de chance que la colonie d’abeilles survit jusqu’au printemps est faible. En effet nous avons perturbé leur lieu de vie, elles sont dans l’obligation de faire des réserves avant l’hiver, et la reine doit également pondre. Mais l’hiver approche, on espère que les abeilles recueillies vont réussir à survivre. Pour l’aider, nous stimulons la colonie avec du sirop pour abeille.